jeudi 24 avril 2008

Eugène (Gogol Bordello) et Nicolas (Gogol bordélique)


Depuis son premier 45 tours (car à l’époque on parlait encore de 45 tours) « Everybody » sorti en 1982, et l’année suivante, son premier album avec « Lucky star », « Holiday » et « Borderline », tout le monde reconnaît le talent de Madonna. Au cinéma par contre, la Reine de la Pop ne fait pas l’unanimité. Depuis « Recherche Suzanne désespérément » sorti en 1985, Louise Ciconne a joué dans 22 films. Des films davantage descendus plutôt qu’encensés par la critique. Souvenez-vous du navet « A la dérive », réalisé par son mari Guy Ritchie !?! Elle avait reçu la Framboise d’or de la pire actrice pour ce rôle. Aujourd’hui, en devenant réalisatrice avec « Filth and wisdom », Madonna embrasse une nouvelle carrière… à vrai dire peu convaincante. Enfin, je trouve. « Filth and wisdom » raconte l’histoire d’un chanteur qui rêve de devenir une star du rock et qui en attendant la gloire partage son minable appartement londonien avec deux superbes filles. Il y a de l’autobiographie dans l’air. Présenté au dernier Festival du film de Berlin, ce film n’a pas été fort applaudi. Dommage pour elle. Tant mieux pour nous, en espérant qu’elle reste à sa place… Chanteuse, c’est ce qu’elle fait de mieux !
Au départ ce film aurait du être un court-métrage. Pourquoi avez-vous décidé de faire plus long ?
Quand j’ai commencé à travailler avec Eugène, Vicky et Holly, je suis littéralement tombée amoureuse des personnages. Je me suis alors dit que je pouvais davantage développer cette histoire. J’ai écrit des nouvelles et inventer de nouveaux rôles.
Comment cette histoire a-t-elle été influencée par votre vie ?
Elle a été totalement influencée bien sur. Malgré tout, je pense que nous sommes maîtres de notre destinée. Penser le contraire, c’est se voiler la face !
De quel personnage vous sentez-vous la plus proche ?
Je me sens proche de tous mes personnages. Mais si je devais m’identifier à l’un d’entre eux en particulier, je choisirais Holly. Comme elle, j’ai grandie en rêvant de devenir danseuse et je me suis entraînée pendant des années. Quand je suis arrivée à New York, vu qu’il y avait des milliers de danseuses qui partageaient le même rêve que moi, ce fût une grande désillusion. Je me souviens que, comme elle, je n’avais pas d’argent pour payer mon loyer.
Pour ce film, avez-vous demandé des conseils à d’autres réalisateurs que vous aimez comme votre mari, Guy Ritchie, ou êtes-vous arrivée sur le plateau… « Like a virgin » (ndlr : « Comme une vierge ») ?
J’ai demandé quelques conseils aux gens que j’admire dans ce métier. Mais vous savez, les opinions sont comme les trous du… (elle rit) ! Désolé, c’est une mauvaise blague. Donc, tout ça pour dire que oui, j’ai demandé et reçu pas mal de conseils concernant la réalisation mais à la fin de la journée, ces conseils, vous les mettez de côté et seule compte votre propre expérience. Il ne reste plus que ça !
Est-il vrai que vous allez diffuser votre film via Internet et seulement comme ça ?
J’y pense depuis longtemps. C’est un média non conventionnel. Et vous savez que j’aime ça… les choses non conventionnelles ! Ne jamais faire comme les autres…
La musique tient une place importante dans votre film. Comment l’avez-vous choisie ?
C’est Eugène (ndlr : Eugène Hütz est le leader du groupe gypsy rock Gogol Bordello... notre photo) qui m’a initiée à cette musique. Il m’a donné des cd composé par son oncle Alexander Kalpakov. Cette musique est incroyable et elle correspondait réellement au message du film. Pour le reste de la bande originale, j’ai repris des chansons d’artistes que j’adore et avec qui j’ai travaillé comme Britney Spears. En plus sur toutes ces chansons je touche des droits d’auteur donc c’est un bénéfice supplémentaire (rires). C’est dans ce but également que j’ai repris quelques-unes de mes chansons.
Qu’est-ce qui vous attire dans la culture bohémienne dont sont tirées les chansons de l’oncle d’Eugène ?
Secrètement, je crois que j’ai toujours voulu être une bohémienne. Voyager, faire de la musique et vivre sa vie pleinement, il y a là dedans une certaine légèreté qui me plaît et beaucoup d’authenticité.

Aucun commentaire: