dimanche 24 août 2008

Nicolas (sourit) et Richard (gère)


Richard Gere serait-il susceptible ? Oui ! La première fois que je l’ai rencontré, c’était pour le film « Shall we dance ? », une comédie romantique dans laquelle il partageait l’affiche avec Jennifer Lopez. Je lui avais demandé si cela ne le gênait pas dans sa carrière cette étiquette d’acteur romantique !? Vexé, il m’a soutenu mordicus qu’il n’était pas un acteur romantique avant d’envoyer balader mon interview. C’est vrai qu’on l’a vu dans quelques thrillers comme « Red corner » mais ses plus gros succès au cinéma ont quand même tous été des comédies (ou des drames) romantiques genre « Pretty woman » ou (pour la seconde catégorie) « Officier et gentleman » ! Enfin bon, aujourd’hui, le beau (et toujours aussi grisonnant) Richard revient dans une comédie… noire. Son titre ? « The hunting party » (en salles depuis le 23 juillet). Basé sur une histoire vraie, ce film raconte la traque d’un criminel de guerre bosniaque par Simon Hunt (Richard donc), un grand reporter freelance. Vous l’aurez compris, après la capture de Rodovan Karadzic la semaine dernière, « The hunting party » est on-ne-peut-plus d’actualité. Entre humour noir corrosif et scènes de guerre difficiles, ce film est non seulement intelligent mais aussi extrêmement prenant. Il avait été présenté à la Mostra de 2007. C’est là que j’ai rencontré Richard Gere et que je lui ai tout simplement demandé…
Dites… Est-ce que je peux prendre une photo avec vous ? C’est pour ma fiancée, elle vous adore !
Votre fiancée est là avec vous !?
Non !
Vous êtes venu à Venise sans votre fiancée. Mais vous êtes fou !? C’est ici et nulle part ailleurs que vous devez l’emmener…
Sinon, qu’est-ce qui vous a plu dans ce film ?
Le personnage en premier lieu. Il est extraverti et franc. Il dit toujours ce qu’il pense même si ça dérange. C’est très agréable à jouer. Le fond du scénario aussi m’a aussi beaucoup intéressé. En fait, le fond et la forme du scénario m’ont tout de suite plu. La guerre en Bosnie m’a touché car j’y avais déjà été bien avant ces événements. Toute cette histoire m’a donc interpellé. En plus ce film est drôle. Le réalisateur a réussi à trouver le ton juste entre des événements dramatiques et un humour bien placé.
Qu’avez-vous pensé de Sarajevo quand vous y êtes allés pour le tournage ?
Sarajevo est une ville magnifique. Je ne sais pas si vous avez déjà eu la chance d’aller la visiter mais c’est vrai !? Elle est extraordinaire. L’esprit… l’âme de cette ville est incroyablement riche. Il y a de la compassion, du pardon partout. C’est l’un des endroits sur la terre ou vous pouvez beaucoup apprendre sur la tragédie humaine et sur ces conséquences…

dimanche 13 juillet 2008

Will (Smith) et Nicolas (Wesson)


En temps normal, ce genre de discours, je le réserve pour des actrices incroyablement blondes, jolies et beaucoup plus charmantes que talentueuses. N’empêche, ici, je dois bien avouer que je suis tombé sous le charme de Will Smith, un artiste entier et… à part entière ! Non content d’être bourré de talent, il est sympathique et très pro. C’est toujours un bonheur de le rencontrer… surtout quand il vous reconnaît ! Après « Je suis une légende », sorti fin de l’année dernière, le revoilà sur grand écran dans « Hancock » (en salles chez nous dès le 9 juillet). Hancock est un super héros pas vraiment comme les autres. Alcoolique, dépressif, bougon, contrairement à Superman, il ne porte pas de collants bleus en lycra qui grattent. Il traîne en short et en t-shirt sale. Le tout surmonté d’un bonnet dépareillé et de grandes lunettes de soleil histoire de cacher les cernes du lendemain de la veille.
Hier, vous étiez une légende. Aujourd’hui vous êtes un super-héros. Qu’est-ce qui vous plaît le plus finalement ?
(Il rit) Hancock était une véritable récréation pour moi. Frapper des gamins, boire de l’alcool, voler dans les airs… Bref, j’ai été le temps d’un film l’opposé de ce que je suis dans la vie réelle.
Quelle a été la chose la plus difficile pour vous dans cette histoire ?
Quand vous jouez un super héros, vous n’avez pas de modèle. Dans le film « A la recherche du bonheur », je me suis servi de l’image de mon père pour créer et interpréter mon personnage. Mais ici, ce n’était pas facile d’imaginer quelqu’un capable de stopper un train par exemple. Bon d’accord, si l’exercice était périlleux, j’ai trouvé très amusant le fait de pouvoir être aussi libre que ça pour créer mon rôle.
Quel super pouvoir aimeriez-vous avoir si, un jour, vous deviez sauver le monde ?
J’aimerais lire dans l’esprit des gens ! Pour moi, c’est le pouvoir le plus puissant. En regardant quelqu’un, si vous pouvez juste savoir ce qu’il pense, ce qu’il ressent, alors vous pouvez opter pour les meilleures solutions possibles aux questions que pose la vie. Vous devenez une sorte de super thérapeute. Quand le monde va mal, vous pouvez apporter les réponses exactes à ses problèmes.

lundi 2 juin 2008

Sylvette (Miou-Miou) et Nicolas (de Mieux en Mieux)


Chaque fois que j’interviewe Miou-Miou, je ne peux m’empêcher de penser au sketch des Inconnus. « Quel est le prénom de Miou-Miou ? Miou ! Miou-Mi !?! » Juste comme ça, pour répondre à la question posée par les comiques, il s’agit de Sylvette… Sylvette Héry, née le 22 février 1950, rebaptisée ‘Miou-Miou’ par Coluche, son fiancé de l’époque. Mais bon, l’évocation du nom de Miou-Miou me fait également penser à d’excellents films comme « Les valseuses », « Tenue de soirée » ou « La femme flic ». Bref, cette fois-ci, je la rencontrais pour « Le grand alibi » de Pascal Bonitzer (en salles depuis le 7 mai). Inspiré d’un roman d’Agatha Christie, ce film commence par l’assassinat de Pierre Collier, un homme à femmes. La coupable toute désignée n’est autre que son épouse. Mais les apparences sont trompeuses. En tout cas, ce jour-là, pour Miou-Miou, c’était moi son « Grand alibi »… 1m96… de questions comme celles-ci…
Dans ce film vous incarnez une châtelaine complètement décalée…
Pour tout vous avouer, je n’étais qu’un second choix ! Pendant les grandes vacances, l’année dernière, le producteur du film est venu me voir et m’a proposé ce rôle car l’actrice qui devait le faire venait d’y renoncer. C’était vachement bien car j’étais en vacances. Je ne m’étais pas du tout préparée à travailler en août. J’ai reçu le scénario et il m’a plu. J’aime beaucoup Agatha Christie. Ses livres sont synonymes de vacances pour moi et ça tombait bien car j’étais en vacances (rires) ! J’ai trouvé le rôle très intéressant avec de bonnes répliques.
Vous assurez la partie drôle du film. Eliane, votre personnage est risible de part son attitude. Il y a un mort dans sa maison et elle ne pense qu’à sa table, son repas, sa piscine…
Elle veut que tout soit harmonieux chez elle. Les week-ends doivent être charmants. Et donc dès que ce meurtre arrive, elle n’est pas choquée… elle ne comprend pas ! Elle a un étonnement très sincère couplé d’un agacement sincère. Cette partie-là du rôle me plaisait bien. Ses répliques sont elles aussi sincères. Voilà pourquoi elles sont drôles.

Nicolas (extra terrestre) et Steven (terrestre extra)


Ce n’est pas tous les jours qu’on vous propose une interview de Steven Spielberg. J’en ai profité pour tout lui dire… Enfin presque car je n’avais au fond que 5 minutes d’entretien. J’ai donc commencé par lui dire que j’étais fan de son travail depuis tout petit. Il m’a alors regardé de haut en bas en souriant avant de répondre : « Oui mais vous êtes bien grand aujourd’hui ! » (ndlr : 1,96m quand même). L’atmosphère était plutôt détendue. Tant mieux…
Pourquoi avoir attendu si longtemps avant de réaliser ce 4e épisode des aventures d’Indiana Jones ?
Avec Harrison Ford et George Lucas, nous avions commencé à écrire la première mouture de ce scénario en 1994. A l’époque, j’avais sorti « La liste de Schindler » et « Amistad ». La réalisation de ces films historiques et sombres a occupé toutes mes années 90. Je me suis alors dit que ma priorité était de continuer à tourner des films comme ceux-là et des films futuristes comme « Minority report » et « Intelligence artificielle ». C’est réellement ce que je voulais faire pendant cette décennie-là. Je n’étais donc pas assez concentré pour écrire la suite d’Indiana jones. Au début des années 2000, j’ai reçu une série de scénarios très prometteurs pour un 4e épisode dont celui concernant un crâne de cristal. Mon envie est revenue.
Qu’est-ce qui a été le plus difficile pour vous ?
La partie la plus difficile pour moi fut de me rappeler ce que j’avais besoin de faire pour que ce 4e épisode s’inscrive dans la lignée des 3 premiers. Cela n’a pas été simple car ma technique et mon cinéma s’étaient éloignés de ce que j’ai fait pour la première trilogie. J’ai donc revu ces épisodes sur grand écran pour me rappeler ma façon de faire. Tout de suite, je me suis souvenu de tous les petits trucs et astuces qui ont fait que ces films ont eu du succès. Ils ont marché parce que le héro, Indiana Jones, était charismatique et drôle ! Je devais retrouver ces éléments-là.
Parlons maintenant de votre prochain film… « Tintin » !
Je commencerai le tournage du film en septembre. Il s’agira d’un film en images de synthèse réalisé avec la technique dite motion capture que vous avez déjà vue dans « Le pôle express » et « Beowulf ». Je veux être proche du travail d’Hergé, de son style de dessin et respecter sa palette de couleurs. Voilà pourquoi j’ai décidé de le faire en images de synthèse et non avec de vrais acteurs. Cette technique s’y prête parfaitement car ce serait idiot de voir aujourd’hui un gamin avec un pantalon de golf et une houppette. Le film sortira à la Noël 2011. Il va falloir encore attendre !

jeudi 24 avril 2008

Daniel (Auteuil) et Nicolas (Neuilly)


Avec 3,2 millions d'euros engrangés l'année dernière, Daniel Auteuil est l’acteur français le mieux payé (devant Mathilde Seigner et Thierry Lhermitte). Une place entièrement justifiée. Aujourd’hui plus personne ne remet en question le talent de l’acteur qui a connu son premier succès populaire en 1980 avec « Les sous-doués ». Un film qu’il ne renie pas. Que du contraire. Un jour, il m’avait confié : « Vous ne pouvez pas imaginer toutes les filles que je me suis levées avec ce rôle ! » A chaque film, Daniel Auteuil se dépasse et offre aux spectateurs d’incroyables prestations quel que soit le genre abordé comme le drame avec « L’un reste, l’autre part », le polar avec le remake du « Deuxième souffle » ou la comédie avec « L’invité ». Son nouveau film « MR73 » (sorti le 19 mars) vous laissera bouche bée. Bon d’accord, il est glauque, violent et peu réjouissant mais qu’importe. Ici, le cinéma français propose en fait son « Seven ». Réalisé par Olivier Marchal, à qui l’on doit l’excellent « 36 quai des Orfèvres » déjà avec Daniel Auteuil, « MR73 » est un polar esthétiquement réussi. Pas de doute, en mars, Daniel + Marchal + polar, c’est le tiercé gagnant à… Auteuil !
Louis, votre personnage, est dépressif, alcoolique et suicidaire…
Il est aussi déterminé…
C’est vrai. Dites-nous ce qui vous a plu dans ce rôle ?
Tout ce que vous venez de citer. Mais ce que j’ai surtout aimé, c’est la dimension héroïque et tragique de ce personnage. L’avantage d’un film de genre, comme celui-ci, c’est que c’est le dernier endroit où vous pouvez encore jouer un vrai héros… même dépressif.
Le tournage fut difficile ? Courir sous une pluie glacée, tourner la nuit, etc.
Ce film s’est fait dans le plaisir. Le plaisir de donner un maximum. Un tournage reste toujours un moment privilégié car tout s’arrête pendant trois mois. On se permet plein de choses comme se battre, tirer au revolver, souffrir. On ne pourrait pas souffrir dans la vie comme dans ce film, ça ferait trop mal.
Comment est-ce que l’on sort d’un rôle aussi dur physiquement et éprouvant psychologiquement ?
On en sort comme après une séance sport à la salle de gym. On se sent mieux après qu’avant, en pleine forme. Encore une fois, les émotions traversées ne sont pas les miennes mais celles de mon personnage. Si elles avaient été les miennes, je ne pourrais être suffisamment libre pour que les spectateurs puissent s’identifier au rôle…
Après deux polars, « Le deuxième souffle » et « MR73 », on vous retrouvera dans deux comédies dont celle d’Alain Chabat « La personne aux deux personnes »…
Je vous conseille le film de Chabat, il est très drôle. Ce que j’aime au cinéma, c’est de provoquer des émotions. Tout sauf l’ennui. Dans « MR73 », on a peur et on pleure beaucoup. Les films de genre sont les films les plus difficiles car ils ne supportent pas la médiocrité. On ne peut pas enchaîner n’importe quel polar derrière. Il ne faut pas d’accoutumance à ces héros de polar donc voilà pourquoi je me dirige vers des films diamétralement opposés.

Nicolas (journaliste à crédit) et Jean (acteur Cash)


Fort de ses nombreux succès en salles, Jean Dujardin est un acteur dit « bankable ». Lisez par là qu’il rapporte énormément d’argent aux producteurs qui le font tourner ! Il est donc tout à fait normal de le retrouver en tête d’affiche d’un film tout simplement intitulé « Cash » (sortie prévue le 23 avril). Un film d’arnaque proche de la saga « Ocean’s 11 ». Sauf que dans cette histoire, également emmenée par Jean Reno, les rôles de George Clooney, Brad Pitt et Matt Damon sont tous joués par l’unique Jean Dujardin ! Et pourtant, le jour où je l’ai rencontré pour cette interview, il n’était pas dans son assiette. Sa nuit fût agitée…
Vous avez une petite mine !
J’ai participé à l’émission d’Arthur « Les enfants de la télé » hier soir et on nous a proposé du mauvais champagne et des mauvais petits fours. A deux heures du matin, je me suis senti mal. J’avais les intestins et l’estomac qui travaillaient… Et là je me suis dit : « Oups je vais prendre un bouquin pour aller aux toilettes ! » J’ai choisi Proust, l’intégrale (rires) !
Revenons au film « Cash ». Quand on s’attaque au scénario, est-ce qu’on est pas un peu perdu comme le spectateur peut l’être ? A toujours se demander mais qui arnaque qui ?
Complètement. En tant qu’acteur en tout cas sur le tournage, moi j’étais perdu ! Notez que c’est la raison pour laquelle j’ai voulu faire ce film. J’aimais l’idée de renouer avec un genre un peu oublié en France qu’est le film d’arnaque. Enfin, on croit que seuls les Américains peuvent réaliser ces films mais non ! « Cash » est un projet ambitieux. J’ai toujours joué des personnages incarnés. Ici, je suis au service de l’histoire et je me laisse conduire. C’est une histoire à tiroirs. Donc, tu dois jouer chaque scène à part entière sans penser à l’ensemble de ton rôle, sans te dire à quel endroit la scène sera placée. Voilà pourquoi j’étais souvent perdu.
Et dans la vie de tous les jours, vous êtes plutôt du côté des arnaqueurs ou des arnaqués ?
Plutôt du côté des arnaqués. Je suis foncièrement honnête… Oulala le mec comment il se vante (rires)… Oui je suis humble et honnête (rires)… Une fois dans ma vie, j’ai fait une caméra cachée. Ça m’a fait un mal fou de pigeonner les gens, de lire toute leur détresse sur leur visage. Je n’avais qu’une envie : tout leur avouer. Je déteste ça arnaquer les gens !

Eugène (Gogol Bordello) et Nicolas (Gogol bordélique)


Depuis son premier 45 tours (car à l’époque on parlait encore de 45 tours) « Everybody » sorti en 1982, et l’année suivante, son premier album avec « Lucky star », « Holiday » et « Borderline », tout le monde reconnaît le talent de Madonna. Au cinéma par contre, la Reine de la Pop ne fait pas l’unanimité. Depuis « Recherche Suzanne désespérément » sorti en 1985, Louise Ciconne a joué dans 22 films. Des films davantage descendus plutôt qu’encensés par la critique. Souvenez-vous du navet « A la dérive », réalisé par son mari Guy Ritchie !?! Elle avait reçu la Framboise d’or de la pire actrice pour ce rôle. Aujourd’hui, en devenant réalisatrice avec « Filth and wisdom », Madonna embrasse une nouvelle carrière… à vrai dire peu convaincante. Enfin, je trouve. « Filth and wisdom » raconte l’histoire d’un chanteur qui rêve de devenir une star du rock et qui en attendant la gloire partage son minable appartement londonien avec deux superbes filles. Il y a de l’autobiographie dans l’air. Présenté au dernier Festival du film de Berlin, ce film n’a pas été fort applaudi. Dommage pour elle. Tant mieux pour nous, en espérant qu’elle reste à sa place… Chanteuse, c’est ce qu’elle fait de mieux !
Au départ ce film aurait du être un court-métrage. Pourquoi avez-vous décidé de faire plus long ?
Quand j’ai commencé à travailler avec Eugène, Vicky et Holly, je suis littéralement tombée amoureuse des personnages. Je me suis alors dit que je pouvais davantage développer cette histoire. J’ai écrit des nouvelles et inventer de nouveaux rôles.
Comment cette histoire a-t-elle été influencée par votre vie ?
Elle a été totalement influencée bien sur. Malgré tout, je pense que nous sommes maîtres de notre destinée. Penser le contraire, c’est se voiler la face !
De quel personnage vous sentez-vous la plus proche ?
Je me sens proche de tous mes personnages. Mais si je devais m’identifier à l’un d’entre eux en particulier, je choisirais Holly. Comme elle, j’ai grandie en rêvant de devenir danseuse et je me suis entraînée pendant des années. Quand je suis arrivée à New York, vu qu’il y avait des milliers de danseuses qui partageaient le même rêve que moi, ce fût une grande désillusion. Je me souviens que, comme elle, je n’avais pas d’argent pour payer mon loyer.
Pour ce film, avez-vous demandé des conseils à d’autres réalisateurs que vous aimez comme votre mari, Guy Ritchie, ou êtes-vous arrivée sur le plateau… « Like a virgin » (ndlr : « Comme une vierge ») ?
J’ai demandé quelques conseils aux gens que j’admire dans ce métier. Mais vous savez, les opinions sont comme les trous du… (elle rit) ! Désolé, c’est une mauvaise blague. Donc, tout ça pour dire que oui, j’ai demandé et reçu pas mal de conseils concernant la réalisation mais à la fin de la journée, ces conseils, vous les mettez de côté et seule compte votre propre expérience. Il ne reste plus que ça !
Est-il vrai que vous allez diffuser votre film via Internet et seulement comme ça ?
J’y pense depuis longtemps. C’est un média non conventionnel. Et vous savez que j’aime ça… les choses non conventionnelles ! Ne jamais faire comme les autres…
La musique tient une place importante dans votre film. Comment l’avez-vous choisie ?
C’est Eugène (ndlr : Eugène Hütz est le leader du groupe gypsy rock Gogol Bordello... notre photo) qui m’a initiée à cette musique. Il m’a donné des cd composé par son oncle Alexander Kalpakov. Cette musique est incroyable et elle correspondait réellement au message du film. Pour le reste de la bande originale, j’ai repris des chansons d’artistes que j’adore et avec qui j’ai travaillé comme Britney Spears. En plus sur toutes ces chansons je touche des droits d’auteur donc c’est un bénéfice supplémentaire (rires). C’est dans ce but également que j’ai repris quelques-unes de mes chansons.
Qu’est-ce qui vous attire dans la culture bohémienne dont sont tirées les chansons de l’oncle d’Eugène ?
Secrètement, je crois que j’ai toujours voulu être une bohémienne. Voyager, faire de la musique et vivre sa vie pleinement, il y a là dedans une certaine légèreté qui me plaît et beaucoup d’authenticité.