jeudi 18 octobre 2007

Nicou et Loulou pour pas cher


Pour les uns, Jean Dujardin sera toujours le Loulou de Chouchou. Pour les autres, il sera éternellement Brice de Nice, tout de jaune vêtu attendant la vague sur une mer plate et sans marée. Mais au-delà de toutes les étiquettes qu’on peut lui coller, Jean Dujardin reste un acteur à part entière. Doué, il peut tout jouer, tous les rôles, tous les genres. De la comédie (« OSS 117 ») au drame (« Contre-enquête »), il est à l’aise partout. Et il le prouve une fois encore dans « 99 francs » de Jan Kounen (en salles chez nous depuis le 26 septembre), le film inspiré du roman éponyme de Frédéric Beigbeder. Sans brader son talent, Jean se vend pour « 99 francs ». Une affaire en or !
Dans ce film, Octave, votre personnage, est cynique et égoïste ! Rassurez-nous, c’est un vrai rôle de composition ?
Oui ! (rires) C’est un égoïste romantique. Ne pas être soi, c’est ce qu’on demande au cinéma finalement. Vous savez ce que m’a dit Beigbeder avant le tournage ? Si tu accroches la perruque, les lunettes et la suffisance, ça devrait aller. Et puis le cynisme, c’est un genre que j’aime bien. Car après, il faut racheter la personne. L’acteur doit trouver ce qu’il y a de bon en son personnage. Au final, il faut qu’on l’aime. Si on ne s’attache pas, c’est mort.
Ce personnage, c’est Beigbeder, l’auteur. Vous l’avez rencontré ? Et quand il s’est vu à l’écran, que vous a-t-il dit ?
Ca doit être assez troublant de se voir de son vivant car il y a des passages dans le film, des moments, qui ont réellement marqués sa vie. Je crois qu’il restera assez discret là-dessus si vous le rencontrez. Moi, j’ai rencontré la bête, l’espèce de vampire de nuit. C’est quelqu’un de très attachant, difficilement accessible, brillant… évidemment, cynique. Un homme toujours dans l’ironie, dans le jeu, dans le charme. Bref, dans tout ce qu’il nous donne depuis le début. C’est-à-dire un mec qui crache dans le système et qui est dans le système. C’est ce qui fait sa force, sa patte.

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